Mini Éditeur de Texte

 Mika et le vieux guerisseur 

Acte I
 

Les Quatre Lucioles

Tic

Sachez, voir différemment ce que vous voyez.

A Tic

Sachez, ressentir différemment ce que vous ressentez.

Tac

Sachez, entendre différemment ce que vous entendez.

A Tac

Tout commença dans un petit village, où un jeune garçon, Mika, souffrait terriblement de son doigt de pied.

 

A Tac tape avec son bâton les 3 coups. 

 

Acte II

Mika

Aïe, ouille, aidez-moi, j’ai mal à mon pied ! Ouille, ahhhh !
Monsieur, vous qui passez par là, est-ce bien vous qui guérissez les souffrances ?

Le vieux guerisseur

Bonjour jeune garçon, comment t’appelles-tu ? 

Mika

Je m’appelle Mika, ahahahah, Aïeeee. 

Le vieux guerisseur

Mais, pourquoi cries-tu ainsi ?

Mika

Vous ne comprenez pas ce qu’on vous dit ?  J’ai mal à mon doigt de pied ! 

Le vieux guerisseur

Montre-moi ce doigt de pied qui te fait tant souffrir. 

Mika met son doigt de pied sous le nez du vieux guérisseur.

Oh, mais il m’a l’air pourtant en bonne santé. Belle anatomie. Belle envergure. Belle protection et même, il me semble qu’il dégage quelques odeurs tout à fait naturelles… Ouh, quelle bonne odeur, ouh, ouh, ouh ! 

Il s’adresse au public

Quelqu'un peut-il me confirmer la senteur de ce pied ? 

Mika

Monsieur le guérisseur, ça suffit !

Le vieux guerisseur

Il vaut mieux deux avis plutôt qu’un ! Alors messieurs, dames… Levez votre nez en l’air de cette façon, ouvrez bien vos narines, inspirez fortement et humez ce pied-ci !

Alors, ce pied n’a-t-il pas la plus belle odeur du pays ? Vois-tu, mon garçon, mises à part une ou deux personnes qui ont senti les pieds pas très frais de leurs voisins, le tiens ne semble pas provoquer des vapeurs !

Mika

Mais, alors pourquoi me fait-il si mal ?

Le vieux guerisseur

Ce n’est pas ton pied qui te fait mal… C’est ta tête ! 

Mika

Quoi ? Vous êtes fou ! Ce n’est pas ma tête qui me persécute,  je vous dis que c’est mon pied ! 

Le guérisseur dessine un rond autour de Mika tout en poussant d’étranges cris.

Mika

Mais, ma parole, que faites-vous ? Vous divaguez complètement ! 

Le vieux guerisseur

Qu’ai-je dessiné, mon petit Mika ?

...


 Tout l'or du Glaude 

Acte I

A la campagne, chez le Glaude François.

Le Glaude

Aujourd'hui, c’est vendredi 13. Je vais jouer une grille de loto, chercher un trèfle à quatre feuilles, croiser les doigts toute la journée, et mettre un fer à cheval au-dessus de ma porte. 
Mais avant, prions ! 
Seigneur tout puissant, mon beau seigneur, mon tout grand, mon tout précieux… 

Gertrude

Le Glaude ! 

Le Glaude

Arrr ! 

Gertrude

Le Glaude, cesse donc tes rêveries ! Le facteur te demande. 

Le Glaude

Ah, le facteur… Des lettres ! Oh non, dis-lui qu’aujourd’hui,  je suis malade. Il est hors de question que je tombe sur une facture un jour comme celui-ci. 

Gertrude

Et bien, va donc lui dire toi-même ! Le voilà qui arrive. 

Le Glaude

Oh non...

Au facteur.

Ah, ça ne va pas. Ah, je souffre, je souffre. 

Le facteur

Qu’avez-vous donc, Le Glaude ? Vous gémissez ?

Le Glaude

Oui, mon postier, je ne peux vous recevoir, j’ai quelques coliques. 


Il lâche un gaz.

Le facteur

Ouh don, qu’avez-vous mangé ? Vindiou ... Ça fouette, ici ! 

Le Glaude

Oui, partez, partez sinon vous risqueriez de vous asphyxier...       

Il lâche un autre gaz.

Le facteur

Oui, je pars. 

Le Glaude

La prochaine fois, je mangerai de la soupe aux choux,  pour qu’il déguerpisse plus vite que ça ! 

Le facteur

Oh, excusez-moi, Le Glaude, je reviens car j’avais oublié avec vos... Le principal... Voici pour vous...

Le Glaude

Oh, non, non, non, pas aujourd'hui ! Reprenez cette lettre avec vous, on verra ça demain. Aujourd'hui, ça ne va pas du tout...

Le facteur

Non, demain la poste sera fermée... Nous célébrerons Le Sauveur du village. Je vous laisse votre lettre ici. Vous l’ouvrirez dès que vos intestins iront mieux... Prenez soin de vous, Le Glaude ! 
 

Le Glaude

Vade retro satana… Qu’est-ce qu’il a besoin de m’apporter du courrier, on va encore me réclamer des mille et des cents... 

Regardant la lettre.

Qu’est-ce donc ça ? Mais, c’est l’écriture de ma fille...
Gertrude, Gertrude, regarde ça !

Gertrude

Elle fait un pas en arrière à cause des odeurs nauséabondes. 

Ouch, vindiou, mais que s’est-il passé, ici ? 

Le Glaude

Rien, rien, c'est le facteur… Regarde plutôt ça ! 

Gertrude

Oh, une lettre de notre fille ! Mais, cette lettre est à ton nom. Ouvre-la ! 

Le Glaude

 Il lit à voix haute.

 « Mon cher père,
Il me faudrait une dote de deux mille écus, pour me marier. 
Votre fille bien aimée, 
Clémence


 La princesse mode 

Acte I


Dans la chambre de La Princesse Mode


LA PRINCESSE MODE
Entrain de se regarder dans un miroir
J’ai mon rouge à lèvres, mes cheveux bien relevés, ma robe Coco Nachel, et mes talons…
Où sont mes talons ?
Edward ...
Edward ...


EDWARD
 Oui, mademoiselle Mode ?


LA PRINCESSE MODE
Princesse... Princesse Mode!
Apportez-moi mes talons !


EDWARD
Bien !


LA PRINCESSE MODE
Corrigeant Edward d’un air hautain
 Bien, "Princesse Mode "!


EDWARD
Pfff, tu parles d’une princesse, pour moi une princesse est douce et plaisante !


LA PRINCESSE MODE
Que dites-vous Edward ?


EDWARD
Je dis, que je crois que je n’ai pas à aller chercher vos talons. Ils sont sous votre nez... Votre nez qui d’ailleurs semble avoir pris froid.
Il lui tend un mouchoir


LA PRINCESSE MODE
La Princesse Mode se mouche et met ses talons en même temps
Ah, me voilà donc parée pour la journée !
Edward, faites-moi une mouche juste ici, au-dessus de ma bouche !


EDWARD
Mais, elle va encore couler si je vous la fais au crayon, et lorsque vous buvez votre chocolat, votre mouche s’évapore !


LA PRINCESSE MODE
Je veux ma mouche !


EDWARD
Il sort de sa poche un crayon noir de maquillage et lui dessine un gros point au-dessus de sa bouche
Voici donc la mouche au-dessus de votre bouche ! Voilà !
Il s’apprête à sortir

*Mouche : Un petit point noir de beauté placé sur le visage

LA PRINCESSE MODE
Edward !


EDWARD
Oui ?


LA PRINCESSE MODE
Qui est la plus belle ?

Edward  hausse les épaules
 
Edward... Répondez, qui est la plus belle ?


EDWARD
Moi, je suis là pour vous servir, pas pour  juger ! Vous n’avez qu’à poser cette question à votre prince !


LA PRINCESSE MODE
Mon prince ?


EDWARD
Ba oui, toutes les princesses ont des princes !


LA PRINCESSE MODE
Ah oui, alors allez me le chercher !


EDWARD
Et qui dois-je aller chercher ?


LA PRINCESSE MODE
Et bien, et bien... vous !


EDWARD
Moi ?


 Le monde merveilleux de la nuit 

Acte I


   LA GRAND-MERE
Ma petite Lisounette, il est 22h passées, il est temps que tu dormes !

   LISOUNETTE
Baillant
Mais j'ai pas du tout sommeil, et mon film préféré vient tout juste de commencer ! Et surtout ensuite, j'aimerais finir ma partie de jeux vidéo!

   LA GRAND-MERE
Non Lisounette, ici on éteint la télé à 22h !
Et ton lit t'attend depuis une bonne heure déjà.

 LISOUNETTE
Pff, grand-mère tu n'es pas drôle... C'est les vacances !


LA GRAND-MERE
Comme ça, tu seras en pleine forme demain, pour profiter de ta journée ! Il va faire beau, ça serait dommage que tu n'arrives pas à te réveiller! Allez, bonne nuit mon enfant !


   LISOUNETTE
Pff, bonne nuit grand-mère !


Acte II

Lisounette s'endort dans un petit lit.
En face d'elle, il y a une grande fenêtre où l'on ne ferme jamais les volets.
D'un seul coup, un étrange rayon (une lampe torche) réveille Lisounette.


   LISOUNETTE
Qui m'éclaire comme ça en pleine nuit ?


   LA LUNE
C'est moi, madame La lune !
Lisounette, il faut que tu sauves le monde de la nuit !

   LISOUNETTE
Se redressant
Il faut que je quoi ?


   LA LUNE
Tu te couches de plus en plus tard, et mes amis La fée, Le lutin et La luciole vont finir par disparaître du monde de la nuit si tous les enfants font comme toi ...

   LISOUNETTE
Et que veux-tu que j'y fasse ? Moi, ta copine La fée, La luciole et je ne sais plus trop qui encore, je ne les ai jamais vu ! Moi le soir, j'aime bien être avec mes parents. La nuit, je regarde la télé, et j'aime faire la fête et danser jusqu'à pas d'heure... C'est toujours tard le soir que je suis le plus en forme !


   LA LUNE
Regarde, si mon amie La fée n'existe pas !
Une fée apparaît ! ...


 Le voleur de petits pains 

Acte I


LA BOULANGERE
Et là, vous ! Rendez-moi mon pain !


TOM
Trop tard,  j’ai croqué dedans !


LA BOULANGERE
Alors paye-moi mon pain ! C'est 1 euro.

Tom s'évade !


LA BOULANGERE
Quel chenapan ! Ce n'est pas la première fois que je le vois roder autour de mes petits pains. Il m'a déjà volé, ce petit voyou ! Attendez que  je l'attrape... Je lui réserve déjà quelques coups sur ses petites fesses avec mon rouleau à pâtisserie !

TOM
Tom dévore son pain
Hum, trop bon ce petit pain ! Un véritable délice.
Oh, j'ai failli oublier cette petite miette qui s'était évadée.
Je n'ai rien mangé depuis 2 jours !
Ma maman, la pauvre n'a plus un sous. Faut bien que je mange. Tous les matins,  je me réveille avec l’odeur des bons pains de  la boulangère et je ne peux pas résister.
Savez-vous ce qu’est, la faim ?
Je m'endors avec qu'une idée en tête: manger un bon repas ! La nuit, je me réveille car mon ventre me réclame de la nourriture. Et le matin, c'est pire...
Ah, mon ventre ! Maintenant qu'il a goûté ce succulent petit pain, il m'en réclame un autre ! Il faut que je retourne à la boulangerie... Sinon, je vais mourir de faim.  

Tom se dirige vers la boulangerie sur la pointe des pieds. La Boulangère le dos tourné, chante. Tom met sa main dans le panier à petits pain, lorsqu'elle se retourne et lui saisit sa main !


LA BOULANGERE
Ah, cette fois tu ne m'auras pas ! Lâche mon pain ! Petit voleur ! Petit garnement ! Tu mériterais que je te donne une bonne correction !

Elle saisit son rouleau à pâtisserie juste pour lui faire peur


TOM
Non, lâchez-moi, lâchez-moi !

LA BOULANGERE
Voleur de pains ! Je t'avais prévenue de ne pas recommencer !


LE POLICIER
Que se passe t-il ici ?


LA BOULANGERE
Il me vole mes pains chaque matin ...


TOM
Laissez-moi partir, s'il vous plait !

LE POLICIER
Et bien voleur, sais-tu ce que l'on fait aux crapules de ton genre? Je t'arrête ! C'est la loi !


TOM
Laissez-moi ! Je n'ai rien fait de mal !


LE POLICIER
Arrête de pleurnicher, il fallait réfléchir avant !

TOM
Mais, j'ai faim ! Je voulais juste un petit pain de plus pour tenir jusqu'à ce soir !

Le policier embarque Tom


LA BOULANGERE
Il ne m’a pas l'air méchant... Mais, je ne pouvais pas le laisser me voler mes pains chaque matin.
Maintenant, il comprendra qu'un pain se paye !
1 euro: un pain !
C'est comme ça pour tout le monde ! Allez hop, du balai, les petits voleurs !
Est-ce que je vole ma voisine, moi ?
Moi, je travaille ! Je travaille tellement que je n'ai même plus le temps de dormir ! Je suis fatiguée, alors tant pis pour les voleurs !
Allez zou, du balai !...


© 2024 Sandrine Rouxel